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Elle participe du procédé de transformation de la matière.
Les toiles déjà sur châssis ou les papiers  captent les dessins formés par les encres ou les pigments mêlés à l’huile  dans un bassin rempli d’eau.  Par paliers successifs, le support immergé, imprime et laisse filer par capillarité ou par évaporation des strates, des lignes de failles et de fuites.
Aujourd’hui, ce  qui  sourd des profondeurs est  mis  à jour, affleure  à  la surface de la roche, glisse. Sur le support, papier, toile nue  ou marouflée, transparent,  l’EAU est  là.  Elle  envahit  la surface, traverse l’espace, file.
Au  contact de  sa  fluidité,  les  blancs  deviennent   aqueux, opalescents, translucides. Les failles s’ouvrent se détachent, la pierre modelée par l’eau fixe momentanément son  mouvement  avant de le libérer.

Bernadette Clot Goudard -  Historienne d’art – Responsable artistique de Voyons Voir art contemporain et territoire en provence.

 

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