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La lumière

Le blanc de la toile ou du papier, circonscrit par les premières traces de pinceau,  diffuse de la lumière qui va vivre avec les variations naturelles du jour. Parrallèllement  de grands espaces intersticiels ouvrent des fractales dans la toile,  comme une invitation à pénétrer et aller là où sourd la lumière. Ces grandes échappées vers un ailleurs peut être sidéral happe le regard et  le retient sur le bord de la faille. 

Bernadette Clot Goudard

« La lumière est vibration. Iridescente, elle sort des profondeurs de  la terre et se dilate à l‘infini. Elle emprunte au spectre qui s’étale du rose-orangé aux bruns ténébreux  du sol des tons qui déclinent ceux de l’aurore et la lente  émergence du souffle spatial.  Ses grandes bâches, qui refusent le soutien du châssis au profit d’une liberté du support permettent à la forme de se faire réceptacle. Ce que vit alors le spectateur  est une présence intériorisée, il expérimente son « être » dans l’espace de la toile, il  a la possibilité de s’abandonner, de définir  et sentir le  monde d’après son propre mode perceptif ». Christiane Courbon - Critique d’Art, Présidente du musée d’art contemporain ARTEUM de Châteauneuf le Rouge.

 

Donner à la terre une apparence humaine par en utilisant des  supports translucides. 

Maternité Terre féconde
 « Arrêt sur image, où  la silhouette figure le corps. Elle avance dans une virtuelle apparence,  se détache de sa matérialité et se relie par juxtaposition à l’autre part d’elle-même qui évolue au fil des mois de gestation.
Ce travail superpose et  intercale  des fragments de peau numérisées et imprimées sur rhodoïd en recomposant le corps maternel avec son évolution à chaque mois de grossesse. Les fragments sont ensuite encapsulés dans des panneaux transparents de taille humaine. L’installation des images et leur succession entraînent  une sorte de dynamisme et de perception optique qui questionne le lecteur sur «  l’après »… terre féconde. »
Bernadette Clot Goudard

Paysages  de  peau
Ce travail  illustre la ressemblance évidente  entre la structure de  notre peau, les lignes de nos mains, de nos rides avec la structure géologique de la terre,  créant un lien direct entre la chair même de l’Homme et la nature végétale ou minérale. Ces paysages de peau sont signifiants que l’Homme laisse sa marque dans la nature et la nature marque l’homme.

A l’instar des peintures, les paysages de peau, enchâssés dans la transparence de leur médium filent la métaphore du temps. La peau se rétracte, se plisse, comme le reflet aquatique sous le frisson de la brise. Ailleurs,  les strates en bandeaux superposés, telles les vagues sur l’horizontalité de la mer déroulent l’espace, les nervures se tendent, les veines palpitent sous le derme, se densifient. Une puis deux puis trois taches d’ombres condensent l’histoire de l’homme.

L’action primordiale nécessaire  de l’eau, comme sur la masse inerte de la roche contractée, déploie  l’éphéméride des jours d’hier. Elle devient cette expérience qui rattache l’humain à sa mémoire d’espèce et la transmet dans un besoin primordial de continuité peut être même d’éternité.
Bernadette Clot-Goudard